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DOMOTIQUE - La domotique facilite les tâches quotidiennes de Max Fievet, blogueur et tétraplégique, preuve que les objets connectés ne sont pas uniquement récréatifs.

Une chose est sûre, depuis qu'il s'est mis à la domotique, le quotidien de Max a totalement changé ! En fauteuil roulant à la suite d'un accident en 1991, il a décidé d'automatiser sa maison il y a 4 ans pour améliorer son quotidien.

Du fait de son handicap, il ne peut pas se déplacer rapidement. Certaines actions simples pour une personne valide ne le sont pas pour lui : se faire un café, ouvrir les volets, passer le balai…

"Si je devais fermer mes volets moi-même en fauteuil roulant, ça prendrait entre 20 et 30 minutes, raconte Max Fievet. Là, cela le fait 20 secondes. Je gagne du temps du confort, de la qualité de vie et de la simplicité.

Après les volets connectés, qu'il gère à distance grâce à un smartphone, il est passé au reste de sa maison. "Tout s'est fait en crescendo, au fur et à mesure, explique Max Fievet. Aujourd'hui, le résultat est plus intéressant."

Une journée typique chez Max

Une journée typique commence par deux mots : “Au travail”. Dès lors, son enceinte intelligente Google Home, couplée à sa box domotique (qui centralise les informations),  fait couler son café, allume la télé dans son salon, la radio dans sa chambre, les volets et la lumière si besoin.

C'est donc par le système de scénario que cette prouesse technologique peut s'exécuter. C'est une des possibilités données par la domotique : on peut imaginer toute sorte de scénarios, même romantique.

Au cours de la journée, son aspirateur connecté fait le ménage et, lorsque Max fait à manger, le minuteur s'active à sa voix. "Je peux aussi demander à mon enceinte connectée un rappel d'agenda ou voir si le facteur est passé à la boîte aux lettres." Un gain de temps qui lui évite de sortir de chez lui.

Le soir, c'est pareil : Max n'a qu'à dire Au dodo et son enceinte connectée ferme les volets, active l'alarme et les caméras de sécurité en quelques instants seulement.

© Google Home - Capture d'écran Youtube

Une installation progressive

Depuis 4 ans, Max fait progresser ses installations et s'équipe des derniers objets technologiques les plus pratiques pour l'aider dans son quotidien. "Mais c'est un piège, car une fois qu'on y a goûté, on en veut toujours plus."

De plus, c'est un investissement financier qui prend du temps. Il doit s'armer de patience et "penser à acheter ce qui est le plus utile en priorité”, avant de conseiller “N'achetez pas par plaisir et prenez votre temps. C'est en allant trop vite qu'on risque de commettre des erreurs quelque part."

Lorsqu'on lui demande s'il se sent submergé par toute cette technologie, Max ne peut s'empêcher de sourire : "Je ne me sens pas submergé, j'aime cela.” Passionné, il est devenu testeur pour le blog Maison et Domotique, “c'est Noël tous les jours".

Les objets connectés au service du handicap physique

Néanmoins, malgré toute cette technologie qui l'entoure, Max ne s'estime pas totalement autonome. "Quand on a un handicap, quel qu'il soit, être autonome ne tient pas qu'à des objets connectés".

Mais ils facilitent la vie au quotidien, même s'il arrive que certains objets connectés ne marchent plus et, dans ce cas "il faut régler le problème rapidement."

Selon lui, les objets connectés peuvent se mettre au service de 80 à 90% des handicaps physiques, sauf problème d'élocution.

Tous ces bijoux de technologie font désormais partie de sa vie quotidienne. "La domotique n'est pas qu'un jouet, il faut l'utiliser intelligemment, explique Max. Ce qui m'intéresse, c'est de simplifier mes actions quotidiennes. Je ne vais pas demander à ma Google Home des histoires à toto."

À chaque jour sa nouvelle avancée technologique et Max en a bien conscience : "Je ne vois pas de limites à la domotique, c'est notre imagination qui en a."

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