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JARDIN - La plateforme Shareterre propose aux propriétaires de jardin de mettre un bout de leur parcelle en location, un peu comme Airbnb permet de louer une chambre chez un particulier.

Nous vous avions déjà présenté une plateforme internet pour prêter gratuitement votre jardin à ceux et celles qui rêvent de remettre les mains dans la terre mais qui vivent en appartement. Et si, en plus de créer de nouveaux liens, vous en tiriez un petit bénéfice ?

C'est ce que propose le site ShareTerre, lancé au printemps 2017. Là aussi, il s'agit de mettre en relation des particuliers qui veulent cultiver un potager avec des propriétaires qui ont un jardin. Sauf que ces derniers, au lieu de le mettre à disposition gratuitement, peuvent le louer au prix de leur choix.

© Shareterre

Jardin à louer : 1 euro le m²

"On veut que les gens ne le fassent pas uniquement par grandeur de cœur mais qu'ils puissent en retirer un petit profit, explique Aurélien Lethuilier, l'un des trois fondateurs de Shareterre. C'est une démarche complémentaire, pour ceux qui veulent louer, un peu à la Airbnb."

Pas question de faire de gros bénéfices, juste de quoi "mettre du beurre dans les épinards". L'équipe de Shareterre suggère aux personnes qui soumettent une annonce de louer leur parcelle autour d'un euro par mètre carré et par mois.

"Nous n'y avions pas pensé, mais il y a des personnes qui nous ont dit qu'elles allaient inscrire le jardin de leur grand-mère, raconte Aurélien Lethuilier. Il y a des gens âgés qui n'ont plus la possibilité physique d'entretenir leur jardin et qui doivent payer un jardinier. Au lieu que ça leur coûte de l'argent, ça leur en rapportera."

Agrandir le réseau des jardiniers

L'objectif de la plateforme : "ressusciter la terre qui dort chez les particuliers" et permettre à chacun-e de cultiver ses propres fruits et légumes, même si aucun jardin ouvrier ou partagé n'est disponible près de chez eux.

Pour le moment, on compte 400 inscrits sur le site, dans toute la France. Entre 25 et 30 % seulement proposent un jardin, les autres en cherchent un. La preuve que cultiver ses propres légumes même quand on n'a pas de terrain est un vrai besoin !

Mais avec une demande si importante, et dispersée sur le territoire, aucun jardin n'a pu encore être loué. Le réseau ne demande donc qu'à s'agrandir pour multiplier les possibilités de rencontres.