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DÉCHETS - Disparue depuis une vingtaine d'années, cette pratique pourrait revenir au goût du jour pour diminuer nos déchets.

Mise à jour (28/11/2019) : après le refus du Sénat en 2019, le gouvernement envisage désormais de repousser la mise en place de la consigne plastique en 2023. Entre temps, des territoires "volontaires" pourraient expérimenter ce système. 

En France, le recyclage des emballages en verre fonctionne bien : 86% sont collectés. Mais le constat est plus sombre concernant le plastique : le taux de collecte se situe actuellement à 60%, et jusqu'à seulement 10% dans les grandes villes selon l'Ademe. Ce qui fait de l'Hexagone l'un des pays les moins efficaces d'Europe en matière de tri.

Le ministère de la Transition écologique a donc dévoilé ce mardi 6 février des pistes afin de mieux gérer le recyclage. Au programme notamment, le retour du système de la consigne pour les bouteilles en plastique (et non pas en verre, puisque le recyclage fonctionne déjà), mais aussi les canettes et les piles. Une feuille de route sera dévoilée à la fin du mois de mars afin de recycler 100% de ces déchets d'ici à 2025.

Une consigne rendue en monnaie, en bon d'achat ou don à une association

Lorsque le consommateur ou la consommatrice achètera un produit emballé, il ou elle payera une caution. Celle-ci lui sera rendue si l'emballage est restitué en point de collecte, et non plus dans le bac de tri. Ce système a déjà fait ses preuves en Allemagne, où la consigne varie entre 8 et 25 centimes. Le gouvernement a envisagé la récupération de la caution sous trois formes : en monnaie, en bon d'achat ou en don à une association.

Les canettes pourraient être nettoyées, puis renvoyées en rayon, dans une logique zéro déchet. Les bouteilles à usage unique seraient, elles, recyclées.

De grandes villes comme Paris ou Marseille ont déjà fait part de leur intérêt si le dispositif est retenu par le gouvernement. Pour rappel, en 2016, selon le rapport Euromonitor International, le nombre de bouteilles en plastique vendues dans le monde s'élevait à 480 milliards, dont 7% seulement ont été recyclées. Le reste finissant enfoui dans des décharges en plein air, ou pire, dans les océans.